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Bonne gouvernance et précarité au Bénin: L’IAJP ouvre un débat sans filtre

Fidèles à leur engagement, celui de réunir tous les acteurs de la société pour des réflexions approfondies sur des sujets d’intérêt général, les responsables de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) ont organisé le jeudi 15 mai 2025, un débat sous forme de panel. Cette rencontre qui intervient après celle du 10 avril dernier, a mobilisé trois grandes personnalités à savoir l’ancien député et membre du parti Les Démocrates, Jude Lodjou; Jacques Ayadji, président de Moele-Bénin; et Ralmeg Gandaho, juriste spécialisé en gouvernance publique et droits humains. Les discussions ont porté sur le thème : «L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels liés à la précarité exponentielle» et ont été marquées par la participation active du public.

Un débat passionnant, des propos chocs et des prises de position très tranchées qui laissent à la limite pantois. C’est un peu l’ambiance qui a prévalu le jeudi 15 mai au Chant d’Oiseau à Cotonou lors de la rencontre initiée par l’IAJP. Même s’il semble être un tout petit peu en désaccord avec la thématique, le président de Moele-Bénin, Jacques Ayadji, conçoit plutôt la précarité comme une instabilité voire une incertitude et refuse qu’elle soit strictement considérée comme une mauvaise chose. Mais bien que la bonne gouvernance soit elle une nécessité, l’invité de marque de l’IAJP trouve primordial de ne pas l’orienter vers les gouvernants publics et souligne toutefois que le Bénin actuel ne souffre pas de problème de bonne gouvernance.

Des propos qui ne pas sont de l’avis de l’ancien parlementaire et membre du parti politique d’opposition Les Démocrates, Jude Lodjou. À l’en croire, malgré les efforts du gouvernement, des inégalités persistent et les populations, surtout celles des zones reculées, continuent de vivre dans la précarité. Pour mieux étayer son argumentaire, l’ancien député a illustré la précarité à travers l’exode rural et l’inadéquation entre la formation universitaire et l’accès à l’emploi. Et c’est fort de ce constat qu’il a d’ailleurs proposé des pistes de solutions. Lesquelles reposent notamment sur la bonne définition des priorités ; l’implication des populations dans les prises de décisions; la reddition de comptes et la transparence; le respect des principes démocratiques ; éviter les conflits d’intérêts au sommet de l’État et enfin, assurer la sécurité judiciaire par une indépendance de la justice.

Ralmeg Gandaho a pour sa part, abordé le sujet sous l’angle juridique et institutionnel. Après avoir relevé les écarts entre les textes de loi et leur mise en application, il a exhorté à un renforcement du contrôle citoyen, du plaidoyer et de l’éducation aux droits fondamentaux. Ceci, pour réduire les écarts de gouvernance observés sur le terrain.

Il faut rappeler que le choix de la thématique «L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels liés à la précarité exponentielle», n’est pas anodin. Il est mû par les nombreuses missions de l’équipe de l’IAJP dans plus de 200 établissements scolaires catholiques du pays où une précarité multiforme est observée dans les localités visitées, a indiqué le Père Éric Aguénounon, Directeur de l’IAJP. Une situation déplorable qui appelle à une réflexion collective et à des actions urgentes pour redresser la barre, a estimé l’homme de Dieu à l’ouverture du panel de discussions.

C.L.A.

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